Le temps ensoleillé du 16 juin 2017 a permis à quelques bénévoles des Amis de Perpezac (Evelyne Alibert, Annie Cormerois, Simon Jewell et Janine Saint-Paul) de visiter l’Arboretum de la Tuillière au Soulet d’Ayen, accompagnés de Dominique Gaudefroy de l’association naturaliste du Sud Corrèze « le Jardin sauvage », de Michaël Grandjean qui vient de fonder « Bassin de Brive Nature « en début d’année, et de Catie Faurie de l’Amicale Legendre des Botanistes du Limousin, (ALBL).
Cet arboretum a été créé en 1990 par Ineke Vink et Koos Slob , couple de hollandais séduits par ce creux de vallon.
Sur 9 ha, ont été plantées 1600 espèces d’arbres et arbustes en plus des arbres centenaires déjà là, tels les tilleuls, sorbiers, charmes, frênes, et nombreux chênes.
Dominique.Gaudefroy. restitue d’abord le rôle d’un arboretum et de ses éléments (la dynamique de certains arbres introduits en Europe a parfois changé les conditions écologiques de grands milieux naturels, évoquant le cas du Robinier ( faux acacia ) introduit en 1602 qui conquiert toute l’Europe, ressource favorable pour les abeilles mais moins à la poussée des champignons , et de l’Ailante (faux Vernis du Japon d’introduction plus récente qui s’ implante également très vite dans le Bassin de Brive) ; d’ où la responsabilité de tous dans l’introduction d’espèces exotiques pouvant concurrencer les espèces indigènes.
Ici trois mares et un petit étang accueillent oies et canards domestiques et soulignent l’importance de l’eau et des zones humides pour le maintien de la vie biologique. Il est à noter que depuis plusieurs années notre région subit des sécheresses récurrentes témoins des changements climatiques planétaires.
Un tel lieu où la nature est préservée permet d’observer également la flore locale sauvage, et nous avons pu ainsi regarder quelques plantes d’ourlet forestier et survoler les familles de plantes courantes de la région.
Dans les endroits non entretenus poussent l’Epiaire des bois ( Stachys sylvatica ) famille des Lamiacées, de nombreuses plantes aromatiques et médicinales ,Thym, Origan, Mélisse , Lavande…et la Menthe à feuilles rondes que nous écrasons sous nos pas.. La Vesce des haies (Vicia sepium) nous permet d’évoquer la famille des Fabacées, dont les fèves, pois, genets, trèfles et autres fleurs papillonnantes.
Plus loin s’emmêlent la Campanule étalée (Campanula patula, famille des Campanulacées) avec le Gaillet gratteron, famille des Rubiacées comme la Garance voyageuse qui s’accroche aux vêtements.
D’autres plantes grimpantes comme le Tamier (Tamus communis, l’herbe aux femmes battues !) et la Bryone dioïque (Bryonia dioîca, seule cucurbitacée sauvage) aux petites fleurs blanc verdâtre, s’accrochent dans les arbres.
Puis c’est l’observation de composés jaunes de la famille des Astéracées, telle la Chicorée, la Laitue, le Pissenlit, la Marguerite….
Le Millepertuis perforé (Hypericum perforatum, famille des Hypericacées, l’herbe de la St Jean) fait exploser ses nombreuses étamines jaunes, comme le buisson voisin d’un Millepertuis cultivé, plein de petits soleils.
Nous nous attardons sur les Fougères aigle, Fougères mâle et les Prêles, ces plantes très anciennes, sans oublier les magnifiques arbres qui nous entourent, vieux Chênes, Châtaignier (Castanea sativa) sous l’ombre duquel nou
s terminons notre balade en goûtant des merises.
L’énumération de ce que nous avons vu serait trop longue, sachez seulement que c’est la chaleur qui a ralenti notre enthousiasme à poursuivre nos découvertes.
Nous retournerons là-bas, peut être à l’automne, voir les feuillages colorés des grands arbres, chacun(e) partageant ses connaissances et ses passions.